Power forward

 
 

     Avant d'écrire cet article sur les power forward, je me suis souvenue avoir déjà abordé ce sujet dans une édition précédente. Afin de retrouver l'article en question, j'ai dut remonter à la première moulure de la Revue ML. 5 ans déjà... ça passe vite! Pour ceux qui voudraient zyeuter un peu les chiffres d'antan - les joueurs d'exceptions d'antan, pas seulement les power forward - vous pouvez retrouver cet article en suivant le lien suivant: http://moneyligue.com/JoueursExceptionML2014.htm

     Pour paraphraser une ligne de 2014, je tiens à remettre en contexte le petit high que la plupart ressente en réalisant l'update des recotes en vue de la future saison. Un joueur de troisième trio qui, à votre surprise, devient un joueur important avec une cote de 75 PH-PA-SC et un superbe 78 de DF, par exemple. Vous ne vous y attendiez pas, vous fêter presque déjà les 4 ou 5 victoires que vous jugez d'avance mériter avec cet update à un seul de vos joueurs. Bon. On est tous pareil, soyez sans crainte. Le premier réflexe est de juger la valeur avec des oeillères. Or, une fois la poussière tombée, vous réalisez que cette valeur ne vaut rien sans comparatif. Car si tout vos rivaux aussi ont vu leur joueur de soutien obtenir une hausse aussi notable avant la prochaine campagne, comment garder cet espoir, cette idée que la prochaine saison sera la bonne pour votre organisation? C'est là que ça devient intéressant: comparer nos nouvelles valeurs avec ceux de nos rivaux.

     Dans l'article qui suit, je me suis attardé sur deux idées. La première est simple: à droite de ce texte, vous pouvez voir le top 10 de la MoneyLigue par catégorie. Plusieurs faits sautent au yeux: les king pin des mises en jeu sont en grande partie des joueurs de rôle avec le nouveau format de recote récemment apporté. Est-ce bien ou pas? Personnellement, ça n'enleve pas la valeur des meilleurs a ce niveau, je pense a O'reilly qui a 77 ou Bergeon tout juste hors liste a 76. Tout en donnant un petit plus value a des joueurs bottom 6 afin, peut-être, de les insérer dans l'alignement sur un trio. Autre point qui me frappe, la domination defensive de Hainsey (94) et même Giordano (91). Les défenseurs suivants ces deux là se retrouvent a 87. Domination semblable - mais peu surprenante - de Ovechkin chez les scoreurs. A 92, son plus proche rival est Matthews a 89. Il y a 5 ans, Ovechkin dominait déjà avec 94, tout juste devant Stamkos a 93. Disons qu'en gros, les meneurs de l'époque sont encore bien en selle dans divers catégorie: Karlsson, Carlson, Burns, Tavares, etc. Allez jetez un coup d'oeil a l'article dans le lien en haut, et comparé avec la liste de cette saison affichée à droite. Intéressant de voir l'évolution.

     Le premier aspect de cet article est donc les meneurs par catégorie du roster; le second aspect de ce texte est le power forward, cet attaquant de puissance qui faisait saliver tant de directeur gérant à l'époque des Lindros, Primeau, Bertuzzi, Neely et compagnie. Qu'en est-il aujourd'hui, avec l'ouverture du jeu sur la glace, l'accrochage moins existant, le jeu two-way primordial pour tout entraineur...  les power forward ont-ils encore leur place dans ce nouveau hockey?

     D'abord, qu'est-ce qu'un attaquant de puissance en 2019? Jadis, on parlait d'un buteur de 30 buts qui ramassait 150 minutes de pénalités par saison. De nos jours si on gardait ses barêmes, aucun joueur serait relater comme power forward. Le seul joueur qui entrerait quasiment dans cette catégorie: Evander Kane, puisque s'il avait jouer 82 matchs par saison lors des deux dernières campagnes, il aurait accumulé 32 buts et 126 minutes au cachot. Toutefois la définition de l'attaquant de puissance a changé avec le temps. Amasser des pénalités n'a aucun mérite en soi. Depuis 20 ans, les statistiques se sont améliorées, complexifiés au grand plaisir des fans que nous sommes. En ce sens, je crois que l'on peut désormais changer l'aspect des minute de pénalité afin de regarder les coups d'épaules données, ce qui serait une manière plus juste de qualifié un joueur de power forward.

     Dans le premier article traitant du sujet, nous avions un système de recote légèrement différent. Pas beaucoup, mais un peu. Disons que la valeur scoring est plus difficile aujourd'hui a atteindre. Car si on regarde l'ancien article, Darren Helm était un pwerforward, lui qui n'a jamais fait 20 buts NHL. Disons que du groupe, c'est celui qui faisait le moins de sens. Quoiqu'il en soit, marquer 30 buts deux ans de suite est de plus en plus rare dans la NHL. Alors pour une échelle plus valable, je dirais qu'obtenir 25 buts deux ans de suite est la nouvelle base. Combien de mise en échec devrait-on cibler? Puisqu'on parlait en 2014 de 150 PIM, allons-y pour 150 mises en échec. On parle ici d'un joueur qui frappe, et qui marque des filets! Un joueur important à une équipe, un joueur aux fonctions multiples... Le power forward du hockey moderne.

     10 joueurs méritent leur place dans ce palmares. C'est peu? Déjà en 2014, le hockey avait vu son nombre diminué comparativement aux années 90. On parlait alors de 13 joueurs dans cette catégorie. Trois joueurs se retrouvent de nouveau dans cette liste, 5 ans plus tard. Evander Kane, Gabriel Landeskog et Alexander Ovechkin. Pour simplifier le tableau, j'ai mis leur SC et IT MoneyLigue. 75 de sc méritant 25 buts, 77 de it 150 mise en échec.

SC / CK
92 / 83 Ovechkin
80 / 83 E.Kane
80 / 77 Landeskog et Benn
77 / 81 Hornqvist
76 / 83 J.Anderson
76 / 79 Kreider
75 / 78 Trocheck
75 / 77 Oshie et Pacioretty


     Dans le cas de Trocheck et Pacioretty, c'est surprenant de les voir dans cette catégorie. Mais les chiffres parlent d'eux-même. Ils ne frappent pas pour arracher la tête de leur rival, contrairement à la plupart des autres. C'est sans doute la raison de mon étonnement.

     En résumé, est-ce que les power forward sont, comme les hommes forts, portés a disparaitre petit a petit du hockey? Je ne crois pas. Des gars comme Wayne Simmonds et Brayden Schenn ont raté la coupure de peu cette année. Et l'an prochain si on faisait le même exercice, ils s'y trouverait peut-être. Tout comme la recrue Brady Tkachuk qui devrait atteindre les standards dès sa deuxième saison. Non, ces joueurs d'exceptions ne sont pas voué à s'éclipser. Car c'est souvent vers eux que se tournent les têtes lorsque les séries commencent. Leur rôle est alors accru, primordial pour se rendre jusqu'au bout. Souvenons-nous des Kings de Los-Angeles avec leur deux coupe STanley. Oui, Quick était étincelant, mais les Dustin Brown, Kyle Clifford, Trevor Lewis... même un certain Dwight King avait dénicher le game plan d'un Evande Kane dans ces séries éliminatoires. Les power forward sont des forces de la nature. Et dès qu'une formation réussira à aligner 3 de ces gars-là à des postes clés, s'ils devaient remporter une coupe, que tenteront de faire leurs rivaux les années suivantes? Ils voudront riposter a leur force de frappe par les mêmes armes. Et pour se faire, ils devront à leur tour, s'armer de soldats aux épaulettes d'aciers et au bâton fumant...

 

FaceOff:
84: Schroeder
80: Vermette, Sexton
79: Nosek
78: Versteeg
77: Giroux, O'Reilly
76: Ficher
75: Beaugle, D.Ryan

 

Puck Handling:
96: Burns, McDavid, Kucherov
95: Karlsson, Carlson
94: Krug
93: Marchand, Klingberg, Rielly, MacKinnon, Barrie, Hedman

 

Passing:
98: Karlsson
97: Burns
96: McDavid, Kucherov, Carlson
95: Wheeler, Klingberg, Krug
94: Rielly, Yandle

 

Scoring:
92: Ovechkin
89: Matthews
88: Weber
87: McDavid, Tavares, Dumba, MacKinnon
86: Patrnak, Hamilton, Kucherov

 

Defense:
94: Hainsey
91: Giordano
88: Hyman
87: A.Greene, McNabb, Zaitsev, Hjalmarsson, McDonagh, Hamonic
86: Nemeth