Nouvelle réalité du hockey |
Idées préconçues... La nouvelle réalité du hockey prend de l'ampleur. Réalité d'un plafond qui oblige les dirigeants à jongler avec leurs effectifs, à racheter des contrats de vétérans qui continuaient pourtant de les aider sur la glace, cette même réalité qui envoie les dirigeants sous les projecteurs puisqu'obligés d'échanger à perte. Par exemple échanger un de leur joyau, 44 pts en saison et 10 en série à seulement 21 ans, afin de liquider un haut salarié problématique et diminuer leur masse salariale. C'est un fait, sans cette nouvelle réalité du hockey, jamais Bowman fils aurait échanger le jeune prometteur Teuvo Teravainen (accompagné de Bryan Bickel et ses millions en salaire) aux Hurricanes contre un 2e pick 2016 devenu Artur Kayumov ainsi qu'un 3e pick 2017. Voilà la nouvelle LNH: devoir échanger son 5e meilleur attaquant ayant seulement 21 ans pour "passer" un haut salarié dans l'échange. Aberrant! Être partisan des Hawks de Chicago, je serais insulté! Restons objectif: Bowman a fait un boulot de maître afin d'amener son équipe à soulever la Coupe Stanley à trois occasions en six ans. Chaque fois, il a dut liquider de gros noms pour répondre au plafond salarial. Chaque saison, il a semblé faire le bon choix. Sur le court terme, du moins. Maintenant, l'envers de la médaille, le côté aigre de la gloire depuis l'instauration des nouvelles règles au hockey, aura rattrapé le GM des Hawks. Pour réparer une erreur, il en aura couté l'un de leur plus beau fleuron à en devenir. ceci dit, je persiste a croire qu'en cours de saison, les Canes vont "donner" un retour sur cet échange aux Hawks. Quand ils auront cumulé quelques sous pour amener un joueur dans leur rang, respectant ainsi le plafond de facon stratégique. On verra si j'ai tort d'ici le deadline. Je dirais même avant la mi-novembre. Cette nouvelle facette du hockey se fait sentir de bien des façons. Et pas seulement dans la Ligue Nationale de Hockey! Depuis deux ans, en simulé aussi, c'est un aspect considérable quand vient le temps de resigner, de transiger, de préparer son équipe au camp d'entraînement. Gérer un club "à la Glen Sather" est devenu exclus. Cette méthode d'offrir des chèques en blanc est révolue. Regardez les agents libres de la NHL cet été - c'est d'une indécence éhontée! Combien de ces formations ayant offert des contrats de 7 ou 8 ans a des vétérans devront imiter le DG des Hawks dans quelques années? Combien de ces équipes désireuses d'acheter une ronde ou deux en série, voire d'y participer simplement, n'auront d'autres choix que de se départir d'un jeune joueur pour passer un Andrew Ladd et sa marchette dans 5 ans? Ici, ne nous leurrons pas! Il n'y a pas que les UFAS qui agissent sur le plafond comme étau. Les agents libres avec restrictions, même les plus jeunes n'ayant aucun droit à l'Arbitrage, ont vu les contrats de transition soutirer des possibilités de négoiation. Tout le monde veut sa part du gâteau depuis qu'il n'y a qu'un gâteau par formation. Si les vétérans prennent une trop grosse part, que restera-t-il aux jeunes prometteurs? Devront-ils aller jouer pour Vegas ou tout autre équipe de bas fond afin d'espérer obtenir un contrat équitable à leur valeur? Ou encore devront-ils évoluer d'une équipe à l'autre, saison après saison, afin d'imiter l'Oncle Picsou et collectionner les coffres-forts remplis de pièces d'or? La raison d'être de cet article est simple. Je veux que l'on prenne conscience de cette nouvelle réalité. Pas celle du plafond. Allons plus loin que ça! Pensons aux résultats occasionnés par cette réalité salariale, pensons aux conséquences des décisions des dirigeants NHL - de nos propres décisions comme directeur gérants MoneyLigue -, et attardons-nous un peu sur les idées préconçues, ces formulations surfaites que l'on tend à répéter par habitude, mais qui n'ont plus sa raison d'être. Au fond, soyons plus avisés que les spécialistes qui ne comprennent toujours pas les stats avancés, et qui ne se gênent pas pour se moquer d'elles! Soyons meilleur qu'eux. Soyons ce que nous sommes: une entité de trente directeur généraux supérieur dans leurs connaissances que l'antité globale des experts en hockey de RDS ou TVA. Ceux-là même qui répètent les mêmes phrases, les mêmes analogies, les mêmes concepts, match après match, année après année... Réalisons dès maintenant que le hockey d'aujourd'hui est différent, supérieur, et laissons derrière nous une fois pour toute ces idées du passées: "Il faut un gardien numéro un élite pour gagner...", "Il faut un top 4 stable et expérimentée pour gagner en série...", "Il faut un top 6 de premier plan pour atteindre la Coupe Stanley...". Toutes ces idées n'existent plus. Après cet article, j'espère ne plus entendre les mêmes commentaires, ceux qui font tellement année 2008... 1) Il faut un gardien numéro un élite pour gagner... Je ne m'attarderai pas sur ce point. On a tous vu ce qui s'est déroulé avec les derniers gagnants de la Coupe Stanley. Matt Murray a relevé de main de maitre les Penguins après la blessure a Marc-André Fleury. Puis lors de la deuxieme ronde, il a commencé à éprouver des faiblesses. Au point où l'entraineur Sullivan a décidé de retourner avec Marc-André Fleury. Une tentative infructueuse, alors il est revenu avec la recrue. Alors, est-ce qu'il faut un gardien elite pour gagner? Ou avoir deux gardiens peut effectuer le boulot? Je dirais qu'il y aura toujours des exceptions. Je pense a Braden Holtby, Henrik Ludqvist, Carey Price... Mais a voir les blessures a répétition à Carey price, les déboires en série de Lundqvist et Quick, je crois fermement qu'on verra de moins en moins de cerbère évoluer dans 70 matchs en une saison. C'est une nouvelle réalité qui se répand au travers la ligue. Niemi/Lehtonen, Allen/Elliott, Jones/Reimer, Gibson/Andersen... 2) Il faut un top 4 stable et expérimentée pour gagner en série... Après Kris Letang, qui étaient les défenseurs des Penguins lors de la finale? Après la blessure a Maata et Daley, on retrouvait Brian Dumoulin et Ian Cole, ainsi que le vétéran Ben lovejoy et le mal-aimé de plusieurs formations depuis trois ans, Justin Schultz, qui évoluait même pas comme partant au début des séries. C'est pour dire combien l'idée de "top 4" est déformée,pour ne pas dire désuet. Désormais, il faut un top 3 en début de saison - raison salariale oblige - et avoir au moins deux jeunes qui pousseront en cours de saison. Suffisamment pour prendre du gallon a temps pour les séries. Quand je dis jeunes, je parle pas d'âge, mais bien d'expérience. Donc de salaire, de placement sur la masse salariale de l'équipe. Si vous avez un top 4 de renommés de nos jours, vous ne pourrez pas avoir deux bons gardiens, voir même un elite. Ou encore, vous n'aurez pas d'attaque suffisante pour espérer gagner. Alors oublions l'idée d'un top 4. Pensons top 3 pimper avec des jeunes. Soyons réaliste. 3) Il faut un top 6 de premier plan pour atteindre la Coupe Stanley... Foutaise! Pensez-y un instant: après Crosby, Malkin, Kessel et Hornqvist, il n'y a aucun joueur avec plus de 40 points à Pittsburgh. Et on parle de l'une [sinon la] meilleure puissance offensive du circuit. Je serai bon joueur, on peut ajouter Carl Hagelin qui est débarqué sur le tard. Mais ça fait 5 attaquants éparpillés sur trois lignes. Ne l'oublions pas! De ce fait, je crois qu'il est désormais plus sérieux de parler de "top 9" pour modeler une équipe compétitive, et non plus un gros top 6. Et pour avoir l'espace suffisant pour détenir un top 9 intéressant, il faut avoir des vétérans two way à la Nick Bonino ou Matt Cullen, mais aussi avoir espoir d'apercevoir des jeunes s'établir sur des rôles spécifiques sur ce fameux "top 9". À Pittsburgh, sans l'éclosion innatendu de Conor Sheary et Bryan Rust, jamais ils n'auraient atteint la Coupe Stanley. Car ils n'avait pas de top 6, pas même un top 9 intéressant, sans ces jeunes sortis de nulpart. Je crois vraiment que l'idée de top 6 est du passée. Désormais, il faut pensez avec plus de profondeur, avec une plus grande vision des événements à venir. Je reviens sur la même idée ici: il est impossible de jouer les Glen Sather et acheter des joueurs en vu de la gloire. Impensable de nos jours. Oui, on peut piger une perle rare pour notre casse tête sur le marché de l'autonomie, ou des échanges. Mais il faut aussi envisager du secours de notre club école, des jeunes qui y garduent avec l'espoir de prendre position avec le Grand Club, envisageant un rôle, se préparant pour leur avenir, celui d'un hockeyeur pour une équipe gagnante. C'est sur ce point que j'ai voulu écrire cet article. Toute l'été, quand les medias parlait de hockey, outre l'échange Weber/Subban qui tombait dans le mélodrame et m'arrachait des grimaces de dégoût chaque fois j'entendais Georges Laracque cracher son venin à la radio, eh! bien à part cet échange, j'ai eu cesse d'entendre la même ritournelle comme quoi Marc Bergevin avait failli à sa tâche estivale. Celle d'amener deux attaquants pour remplir notre "top 6". C'est avec une certaine animosité envers les "experts" hockey que je me suis mis à regarder les "top 6" de la NHL. Et vous verrez avec la fin de cet article, sans dire que le CH fait partie de l'elite, l'équipe est au-dessus de la moyenne sur le plan d'un top6 qui, dès lors, je nommerai top 9 en y ajoutant des vétérans two-way à la Nick Bonino et Matt Cullen, mais aussi des jeunes espoirs (bas salaire) qui peuvent remplir un rôle important. Vous constaterez que, dans la réalité nouvelle du hockey, Bergevin a gardé sa tête. N'y est pas allé d'un "achat" de mercenaire tel Ladd ou Backes pour les 7 ou 8 prochaines années. Radulov, une année, voilà un pari logique sans trop de risque, puisque signé une saison seulement. Voici un survol du top 9, en date de la mi-juillet, des clubs NHL. Pour être sur le "top 4", les joueurs doivent avoir 50 pts (sur 82 matchs). Et pour les Veteran top 9, c'est 35 pts avec utilité PP ou SH. |