Noël dans la MoneyLigue

Qui n'a jamais eu cette impression de vertige euphorisant en déballant son cadeau lors d'un réveillon? Vous savez bien de quoi je parle, voyons! Rappelez-vous! Juste avant l'ouverture des cadeaux, vous aviez aperçu cette petite boite multicolore sous le sapin. Même pas la grosseur d'une boîte de kleenex. Votre nom écrit par-dessus le papier d'emballage. Bon, vous avez imaginez toute la soirée pleins de trucs à propos de ce cadeau. Un outil pour le garage, un "tape back up" pour votre PC, ou encore, si vous n'avez pas été très sage, la collection Blu Ray des films "Dansez dans les rues". Cinq volets - cinq tortures!

Puis le moment de déballer arrive. Le cadeau sur les genoux, vous regardez votre père, votre mère, votre chat près du foyer qui vous fait une grimace toute féline comme pour vous dire "Hey camarade! tu vas être déçu cette année!" Puis vous passez à l'attaque: le papier vol d'un bord; la boîte vous échappe des mains mais vous la rattrapez; votre oncle fait une mauvaise farce sur "les côtés néfaste de la Labatt 50; vous ressemblez à Steve "Stone Cold" Austin sous l'emprise de Dwayne "The Rock" Johnson en vous débattant avec un surplus stupide de scotch-tape tandis que la cousine Germaine rit aux éclats au point de vous donner envie de lui donner une surdose de prozac dès ce fichu cadeau sorti de sa boîte!!

Et voilà. Ce moment dont je parlais: l'impression d'être fouetter par une bouffée de chaleur, votre estomac qui reçoit un électro-choc, votre esprit qui s'embrouille...

Incertain, vous clignez des yeux. Vous vous refusez à émettre un commentaire. Car, peut-être bien, je dis bien peut-être, sous cet emballage cadeau, ce n'est pas la bonne boîte. Seulement un leurre. Pour vous duper. Vous levez donc la tête, souriez bêtement à votre famille, observez votre chat qui sourit toujours près du foyer (brûle donc, sale traître!) Vous respirez à fond, tenter de préservez votre calme malgré votre coeur qui se prend pour l'enfant au tambour (Pa-ram-pam-pam-pam!), ouvrez le dernier cachet de la boîte - un espèce de sigle où il est écrit en lettres dorées MOLSON - pour finalement y découvrir...

Une enveloppe! Enveloppe si épaisse qu'elle pourrait être confisquée comme preuve à conviction pour la commission Charbonneau. Clignements de paupières, votre coeur cesse de tambouriner dans votre poitrine.

"Joyeux Noël!!!!!!" s'écrient toute la famille en choeur.

Des billets de hockey pour le Canadiens! Voilà votre cadeau de Noël. Et pas qu'un billet; une légion de billets sortent de l'enveloppe comme une ribambelle de bonheur présentée par une lettre signée par Geoff Molson lui-même.

Même dans vos rêves d'un Noël parfait, vous n'auriez jamais pensé recevoir des billets de saison du Canadiens pour la saison 2015-2016... Jamais!!

Alors, qui n'a jamais ressenti cet instant euphorique de découvrir davantage qu'il n'avait espérer lors d'un réveillon de Noël?

Dans quelques mois, dans la MoneyLigue, plusieurs joueurs auront ce sentiment décrit ci-haut en ouvrant l'enveloppe émise par leur web-agent, via l'organisation pour laquelle il sue Gatorade et Sud-a-fed soir après soir. Voici un aperçu des joueurs qui entendront, à leur tour, dans leur poitrine, en enfant chanter:

"PA-RAM-PAM-PAM-PAM,
peeeetit tambour s'en va
PA-RAM-PAM-PAM-PAM,
il sent son coeur qui bat
PA-RAM...."

En date d'écrire ces lignes, il y a toutefois trois joueurs qui n'ont pas encore signé leur contrat NHL pour la prochaine saison et qui pourront assurément entrer dans cette liste. Sinon la suivante. il s'agit de Brandon Saad (835K), Reilly Smith (900K) et Justin Schultz (925K).

Maintenant, passons à la liste noir. Du moins, liste noire pour ceux qui signent les chèques et les directeurs gérants qui devront vendre cette hausse de salaire démesurée aux têtes dirigeantes de leur entreprise. Le pourcentage est la hausse du salaire du joueur.
 

173%		Brook Orpik		3.75M$	----->	6.5M$
207%		Dustin Brown		3.5M$	----->	7.25M$
333%		Mark Fayne		1.2M$	----->	4M$
471%		David Jones		0.85M$	----->	4M$
769%		Jason Garrison		0.65M$	----->	5M$

Si Dustin brown et Garrison peuvent avoir un temps de glace pouvant corroborer leur salaire (juste de l'ecrire me fait grincer des dents), voir un David Jones, joueur de soutien, gagner 4 millions de dollars, ou voir un third pairing defensmen tel que Orpik et Fayne gagner plus de 10 millions à deux, j'ai l'impression que certains dgs pourraient être tenté de s'en départir au courant de la prochaine saison. Car signer ces joueurs à long terme pourraient leur causer plus d'ennui que le trou dans l'alignement qu'ils provoqueront lors de leur départ. Reste à savoir s'ils auront un retour intéressant pour leur marchandise de luxe.

L'envers de la médaille: ces joueurs qui accepteront une baisse de salaire intéressante. Il y en a peu, évidemment, des cas comme Jason Spezza lors de l'été 2014 qui, avec les Jets, avait accepté de descendre son salaire de 8MM$ par an a 5M$ par (ce dernier baissera même à 4M$ en 2015). Voilà la courte liste de ces joueurs à la baisse salariale notable.
 

167%		Vincent LeCavalier		10M$	----->	6M$
233%		Martin Erat		5.25M$	----->	2.25M$
264%		Kris Russell		7M$	----->	2.6M$
409%		David Booth		4.5M$	----->	1.1M$
450%		Brad Richards		9M$	----->	2M$

Sans contredit, pour une équipe ayant l'espace sous le plafond cette saison, sachant que les Ducks tentaient d'échanger Richards lors de la dernière saison, cette baisse significative dans ses demandes salariales de ce joueur, par exemple,  augmentera sa valeur marchande. Au grand bénéfice du dg Pat Resche. Si Kris Russell retrouvera enfin un salaire raisonnable, LeCavalier coutera encore trop cher. Tandis que Martin Erat et David Booth suivent simplement la courbe de leur valeur qu'ils peuvent apporter à une équipe. Passant de top 6 forward à third liner.